Pourquoi inviter 4 internes, sur la question « Ce qui se traite du corps » ?
Puls-médecine a fait le choix de converser avec de jeunes médecins pour faire entendre que leurs préoccupations actuelles ne sont peut être plus tout à fait les mêmes que celles des médecins d’autrefois. Y a-t-il du « nouveau » dans la manière d’exercer la médecine aujourd’hui ? Quand un jeune médecin dit : « traiter une maladie, c’est facile, soigner un patient, c’est une autre affaire » c’est déjà merveilleux ! Accompagner un patient est un acte de soin qui n’inclut pas le seul traitement de la maladie mais qui demande engagement dans une rencontre. Le médecin, désormais inclus dans le montage – qui est toujours un montage symptomatique – ne peut s’y dérober.
« Il y a bien une crise au-delà de la présence du virus. Il y a bien un redoublement de la sollicitation de chaque institution, de chaque soignant. Dans l’intimité des consultations, des médecins témoignent : « être médecin,c’est être… psychiatre, scribe, avocat, conseiller conjugal, ami, confident, psychologue, assistant social ».[3] Qu’est-ce qui fait symptôme ? Malaise dans la cité, malaise dans la subjectivité, malaise dans le corps. Le symptôme qui s’invite à tous les étages et dans tous les interstices de la pratique médicale et paramédicale, nous pousse et nous pulse cette année à mettre au travail une question éminemment clinique : « Ce qui se traite, du corps ».
Des internes parleront de leur pratique entre exigences protocolaires ou administratives et leurs actes de tous les jours pour offrir un espace de parole à leurs patients. La preuve par des vignettes cliniques et une interrogation sur leur pratique.
Nous aurons le plaisir de découvrir leur lecture sur la pratique médicale en 2021, eux qui sont aux portes de leur métier de médecin. Ils nous enseigneront pour mieux saisir les enjeux de la médecine d’aujourd’hui qui n’est plus celle d’hier à plusieurs titres.
Interviendront les internes : Etienne Mengual, Marie Galle, Maud Injeyan, Marine Bernard et Jules Rautenstrauch. Nous les remercions déjà.